Ekev 5777

Dans les parachiot que nous lisons actuellement il est fait référence à différentes attitudes à l’égard d’HaShem. La Torah nous parle de Yirah (crainte), de Ahava (amour) etc…

Nos maîtres établissent un lien entre ces notions et les capacités dont l’homme dispose pour se réaliser ; L’intelligence, les sentiments, l’investissement de soi…

De quelle façon ces éléments qui à priori ne fonctionnent pas sur le même mode sont ils dépendants. Une question préoccupe les H’ah’amim. Pourquoi dans la prière du Shabbath ne mentionne-t-on pas la brah’a dans laquelle on demande au quotidien l’intelligence ? En effet le passage de « ata h’onen » représente une requête d’ordre plus spirituel que matériel. Elle n’est donc pas en contradiction avec le Shabbath mais au contraire elle devrait s’inscrire dans le paysage shabbatique de nos aspirations ?

Le Shem Mishmouel nous enseigne que la signification de cette berah’a est plus profonde qu’il n’y paraît. Il s’agit d’une volonté de la part de l’homme d’acquérir la sagesse qui lui permettra d’accorder ses midoth à son seh’el, ses qualités humaines à ses capacités intellectuelles. Comprendre est certes capital. Il est cependant d’une extrême importance de savoir établir le lien entre ce que je comprends et je sais, et ce que je suis. Le rapport entre la connaissance et l’expérience. Il nous arrive d’entendre des enseignements qui nous « parle » directement sans pour autant être capable de réaliser du travail personnel auquel ils nous invitent. Comme, dit-il, quelqu’un qui entendrait des nouvelles intéressantes mais concerneraient les habitants d’un lointain pays. Dans le kiddoush, on rappelle la fin de la création du ciel et de la terre. Les deux sont terminés quand le rapport entre eux est clairement défini. L’influence de l’un par rapport à l’autre.

C’est à ce titre que l’intelligence devient une valeur. Ce n’est plus une faculté mais une vertu. Celle qui permet à l’homme d’être meilleur plutôt que performant. Les notions de Yirah, de Ahava ainsi que H’oukim et Mishpatim sont une invitation à recentrer nos énergies afin de servir HaShem en y mettant le meilleur de nous mêmes.

Shabbat shalom

Rav Yakov Sitruk

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