Vayelekh 5779

Les Asseret Yémé Téshouva nous amènent de Rosh HaShana à Kippour. Ces deux dates ne sont pas seulement les moments du jugement que nous célébrons chaque année de la meilleure façon possible. Ce sont également deux dates qui ont marqué l’histoire de notre peuple. Le premier jour de Rosh Hashana est celui au cours duquel l’homme a été créé. C’est la plus grande et plus belle création, celle qui va permettre au monde d’avoir un sens, l’aboutissement de tout ce qui a précédé. Les choses auraient pu en rester là et continuer d’évoluer. Mais voilà que ce même jour, l’homme va commettre sa première faute. Catastrophe ! Tous les projets d’HaShem seront-ils contrecarrés ???

Parallèlement à la faute, va apparaitre le principe de la Téshouva. Les choses peuvent être réparées. Une situation n’est jamais complètement désespérée. L’erreur n’est pas définitive.

Bien des années après (2448 pour être précis), les enfants d’Israël vont commettre la faute du veau d’or. Histoire bien connue… Le dix Tichri (date de Kippour), Moshé rabénou descend pour la dernière fois du mont Sinaï avec les Louh’oth (tables de la loi) définitives. On retrouve donc à ce moment de l’histoire, cette chance inespérée que l’on appelle la Téshouva. A travers la sonnerie du Shoffar, nos maitres établissent un lien entre Rosh Hashana et le don de la Thora. On constatera en effet que le son de cette sonnerie possède selon le Rambam, la faculté de réveiller les juifs en ce jour si décisif. Comme une possibilité de réparer le manquement de don de la Thora, alors que les béné Israël ne se sont pas réveillé à temps ce jour là.

A travers tous ces faits, on peut faire le lien entre la notion de faute, le don de la Torah et la Téshouva avec cette nouvelle chance offerte le jour de Kippour.

Le rav Galinsky zatsa’’l disait lors d’un shiour, que l’une des causes des fautes que la personne commet, vient du manque d’enthousiasme qui caractérise souvent ses entreprises. Un homme qui s’investit « cœur et âme » dans ce qu’il fait, se trompe rarement. Les processus de la réception de la thora en est le meilleur exemple. Nous avons connu une ‘’toute petite’’ défaillance en ne nous réveillant pas à l’heure. Mais ceci dénote un manque de motivation qui peut s’avérer gravissime. Les deuxièmes tables de la loi arrivent à Kippour. Dorénavant, tout au long de l’histoire, les juifs vont consacrer cette journée à l’effort. On va se dépasser, aller au-delà de ce qui semble être nos limites. Nous allons pouvoir prouver notre attachement à Hashem.

Le Talmud nous parle souvent de ces H’ah’amim qui en étudiant la Torah, ont été entouré par un feu surnaturel. Il s’agit de la passion avec laquelle ils étudiaient la Torah.

Cette midah (qualité) est indispensable lorsqu’une chose est importante. La période qui sépare Rosh HaShana de Kippour nous permet de nous renforcer dans tous les domaines. Celui de l’enthousiasme et de la flamme qui nous animent me paraît être primordial. La Téshouva n’est pas forcément de tout changer, mais juste de faire mieux. Avec envie.

Ktiva véh’atima tova

Shabbat shalom

Rav Yakov Sitruk

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