Houkat 5776

Il semblerait à priori, que la mitsva de la vache rousse, citée dans notre paracha, soit une mitsva d’un autre âge. Qui plus est, la particularité de cette loi réside dans le fait qu’elle est un ‘hok, une mitsva dont l’explication n’est pas accessible à l’homme. A l’époque comme celle que nous vivons, les hommes sont encore en constante recherche de modernité, de cohérence, de logique et, surtout de compréhension ; quel pourrait être l’intérêt d’un tel commandement. A moins que son sens ne soit ailleurs…

Le risque de l’explication logique de la compréhension intellectuelle, c’est de dévoiler chez l’individu un intérêt dans son acte et sa démarche. Dans ce cas, nous nous voyons privés d’un indice révélant la qualité de l’engagement.

A l’inverse, l’ordonnance d’une mitsva déconnectée de son explication incitera l’homme à choisir de s’engager ou pas. Voilà donc en quoi ce que la vache rousse se démarque de toutes les autres mitsvot qui « s’imposent » à l’homme par leur logique et leur cohérence. Choisir de garder ce commandement, c’est se prouver qu’on est capable de s’engager totalement. La question que nous laisserons en suspens sera : y a-t-il une mitsva plus moderne et, répondant mieux aux manques de nos sociétés que la vache rousse ?…

Shabbat shalom oumevorakh

Rav Yakov SITRUK

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