Pinhas 5776

Nous rentrons ce shabbat dans la période des trois semaines de deuil sur Jérusalem et le Beth Hamikdash.

Nos maîtres nous prescrivent un certain nombre de Halah’oth, afin de nous aider à conserver et entretenir le souvenir de la proximité perdue d’avec HaShem.

La notion de deuil et de tristesse consiste à relier un passé regretté à un présent dans lequel un manque est ressenti. Les restrictions, les privations et les différents usages nous permettront de rester dans l’esprit de ce manque. Cependant, le sentiment négatif de désespoir ne caractérise pas l’enseignement des H’ah’amim.

La guémara nous rappelle que « seul celui qui s’endeuille sur Jérusalem se réjouira de sa reconstruction ». Il ne s’agit pas d’une sanction ou d’une prédiction. L’idée exprimée par ces sages nous apprend que la joie de retrouver ce qui a été perdu, dépend de la peine ressentie par la perte. S’attrister pour Yéroushalaïm n’est pas « seulement » un retour chargé de regrets vers le passé. C’est également une façon d’exprimer avec conviction notre foi dans l’avenir. Le vide que nous ressentons doit être suffisamment fort pour entraîner une vraie consolation dans un avenir que nous espérons extrêmement proche.

Le méritons nous? Peut être que le seul fait de ressentir ce manque nous permet de répondre positivement à cette question.

Fasse HaShem que les épreuves que notre peuple connaît s’achève et que notre calendrier ne soit qu’une longue série d’événements joyeux.

Shabbat shalom oumevorakh

Rav Yakov SITRUK

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